Près de 200 organisations à but non lucratif du monde entier ont lancé un "appel urgent" aux Nations Unies pour garantir que les États-Unis protègent l'autonomie corporelle des femmes.
En juin dernier, la Cour suprême des États-Unis a annulé Roe V Wade, la décision intégrale de 1973 qui accordait aux femmes le droit constitutionnel d'avoir un avortement jusqu'à 24 semaines.
Fracturant les protections reproductives en Amérique, la décision a déclenché un changement social et juridique sismique dans le pays en transférant le pouvoir de réglementer les avortements entre les mains des États individuels.
Jusqu'à présent, au moins un douzaine ont décidé d'interdire ou de restreindre fortement la procédure et environ 22 millions de femmes sont désormais confrontées à une pléthore de problèmes de santé publique.
Alors que cela ne fera que s'intensifier dans les mois à venir, près de 200 organisations de défense des droits humains du monde entier ont lancé cette semaine un "appel urgent" aux Nations Unies pour qu'elles interviennent pour garantir que les États-Unis protègent l'autonomie corporelle des femmes.
"En renversant la protection constitutionnelle établie pour l'accès à l'avortement et en adoptant des lois d'État, les États-Unis violent leurs obligations en vertu du droit international des droits de l'homme", lit-on dans le rapport. lettre.
Parmi les signataires figurent Human Rights Watch, Amnesty International et le Global Justice Center, ainsi que plusieurs petites organisations caritatives basées aux États-Unis. Ils sont rejoints par une coalition plus large de groupes et de défenseurs pour avertir que « les personnes résidant aux États-Unis qui peuvent tomber enceintes sont confrontées à une crise des droits humains ».
Appelant les titulaires de mandats de l'ONU à faire davantage pour faire face à ce problème, ils cherchent à attirer l'attention du monde à la fois sur les souffrances que la décision inflige aux femmes et sur le niveau stupéfiant de "dissonance cognitive nécessaire pour que les États-Unis revendiquent un rôle de un champion mondial des droits de l'homme alors que des millions de ses propres citoyens vivent sous une politique anti-avortement extrémiste.