Pour la première fois, le Canada a annoncé son intention de réduire sa part de résidents temporaires. Cette décision met en évidence le sentiment anti-immigration croissant dans le monde.
Le Canada est depuis longtemps un refuge pour les visiteurs étrangers, dont sa croissance économique dépend fortement. Mais dans un revirement majeur, le pays a annoncé son intention de escaliers sur son nombre de résidents temporaires dans le but de freiner les niveaux d'immigration.
Dans une récente proposition gouvernementale, les responsables ont déclaré que le pays visait à réduire le nombre de résidents temporaires, y compris les travailleurs étrangers et les étudiants internationaux, de 20 % sur une période de trois ans. Cette décision marque une rupture avec l'approche traditionnellement ouverte du Canada en matière d'immigration.
Le plafond proposé reflète une vision plus large de défis l’évolution vers des politiques d’immigration plus restrictives, alimentées par une combinaison d’inquiétudes économiques, de préoccupations sécuritaires et de sentiments nationalistes.
Le ministre de l'Immigration, Marc Miller, a déclaré jeudi qu'il consulterait ses homologues provinciaux et territoriaux pour finaliser un objectif annuel concernant le nombre de résidents temporaires au Canada.
"À mesure que les conditions mondiales changent, que notre marché du travail se resserre et que les types de compétences que nous recherchons pour notre future main-d'œuvre évoluent, nos politiques devraient évoluer également", a déclaré Miller lors d'un point de presse. « Nous devons être plus stratégiques dans la façon dont nous évaluons la demande et les étudiants internationaux et les travailleurs étrangers temporaires que nous accueillons.
À l'heure actuelle, 42 % des résidents temporaires du Canada sont des étudiants, ce qui signifie que ce changement aura un impact disproportionné sur les jeunes et sur ceux qui sont généralement moins en sécurité financière.
Outre les étudiants, 44 % sont des travailleurs bénéficiant du programme de mobilité internationale, qui comprend des permis de travail postuniversitaires, des permis de travail pour conjoint pour les étudiants et des travailleurs arrivant par le biais de transferts interentreprises ou par des voies humanitaires, y compris ceux fuyant l'Ukraine.
🇨🇦 GRANDE RUPTURE – Le Canada établira désormais des objectifs annuels pour les résidents temporaires à partir de l'automne 2024, comme c'est le cas pour les résidents permanents, avec un objectif de diminution de la population de résidents temporaires de 5 %.
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— INC – Immigration News Canada 🇨🇦 🍁 (@CanadaImmigra20) 21 mars 2024
« Si vous regardez ces grandes catégories, il y en a certaines que nous ne contrôlons pas. Par exemple les catégories humanitaires», a déclaré Miller. "Nous commençons tout juste à prendre le contrôle de la catégorie des étudiants, qui en représente une très grande partie, mais c'est aussi une partie qui génère des milliards de dollars pour les économies provinciales."
Les paroles de Miller font écho aux préoccupations croissantes du Canada concernant la surpopulation dans un contexte de crise du logement. L'année dernière, le gouvernement a imposé un plafond de deux ans pour les nouveaux étudiants internationaux et restreint les permis de travail pour les étudiants de troisième cycle et leurs conjoints.