Au cours de la longue interview, Amol Rajan de la BBC a demandé : "Que répondez-vous à l'accusation selon laquelle si vous êtes un militant du changement climatique, mais que vous voyagez également à travers le monde en jet privé, vous êtes un hypocrite ?"
Gênant, mais quelqu'un devait le dire. Accessoires à Amol.
Bill Gates est devenu visiblement agité et a répondu qu'en «finançant une capture directe de l'air qui dépasse l'empreinte carbone de [sa] famille» par l'intermédiaire de l'organisation Travaux climatiques et en dépensant régulièrement « des milliards de dollars pour l'innovation climatique », il « ne fait pas partie du problème ».
Il a poursuivi : « Dois-je rester à la maison et ne pas venir au Kenya pour apprendre l'agriculture et le paludisme ?
Bien que je puisse comprendre vouloir profiter du confort de la richesse (ne prendrions-nous pas tous les vols privés au moins une fois si on nous en offrait la chance ?), Il semble rétrograde de prétendre que verser de l'argent dans des organisations climatiques compense le fait de posséder et d'utiliser principalement quatre jets privés régulièrement.
Cela est particulièrement vrai sachant qu'un vol en jet privé émet 4.5 à 14 fois plus CO2 qu'un vol par un avion de ligne commercial. A noter également qu'un seul vol privé émet 50 fois plus que le même trajet sur une ligne ferroviaire européenne.
Se soutenant toujours complètement, Gates a poursuivi: "Quoi qu'il en soit, je suis à l'aise avec l'idée que non seulement je ne fais pas partie du problème en payant les compensations, mais aussi à travers les milliards que mon groupe énergétique révolutionnaire dépense."
Il a clôturé le sujet avec la déclaration audacieuse : "Je fais partie de la solution".
Bien sûr, nous devrons donner à M. Gates ses fleurs pour avoir fait bien plus pour la race humaine et la planète que la plupart des salariés de sa catégorie.
En 2015, il fonde Énergie révolutionnaire en tant que société faîtière pour ses investissements dans les technologies d'énergie durable et de réduction du carbone. En décembre de l'année dernière, Reuters a rapporté que Gates a investi plus de 2 milliards de dollars dans d'autres organisations de développement technologique liées au climat.
Beau travail sur le papier, mais qui ne lui a pas totalement permis d'échapper aux critiques ponctuelles.
Lors d'une conférence sur le climat organisée par le milliardaire, Greenpeace avait accusé les participants d '"hypocrisie écologique" pour s'être vantés de leurs efforts pour atténuer la crise climatique tout en se rendant à l'événement à bord de jets privés gourmands en combustibles fossiles.
La question de savoir si le travail environnemental peut annuler les émissions n'est qu'un autre dilemme moral compliqué tissé dans la crise climatique.
C'est celui que Bill Gates – et bien d'autres – devra probablement défendre pour les années à venir.