Le mois dernier, le pape François a autorisé les prêtres à bénir les couples de même sexe, signalant une évolution vers l'inclusivité au sein de l'Église catholique romaine. Cependant, la forte opposition des évêques africains met en évidence un conflit entre la position changeante du Vatican et les normes culturelles bien ancrées sur le continent.
En décembre, le pape François a fait une annonce sur le sujet très controversé des bénédictions LGBTQ+ dans l'église à travers un Déclaration officielle publié par le Vatican.
La décision historique d'autoriser les couples de même sexe à vivre une union marque une rupture avec les enseignements catholiques traditionnels et a déclenché un débat mondial au sein de l'Église.
Néanmoins, la déclaration souligne l’engagement de l’Église à accueillir tous les individus, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur état civil. Le pape a souligné l'importance de l'amour et de la compréhension au sein de l'institution, signalant une évolution vers une approche plus compatissante et inclusive des relations diverses.
Si cette annonce a été bien accueillie par de nombreux membres de la communauté catholique mondiale, elle s’est également heurtée à une farouche opposition de la part d’un nombre important d’évêques africains. Le continent, qui abrite une population catholique croissante, entretient une relation complexe avec les questions de sexualité.
De nombreux pays africains adhèrent encore à des traditions et à des lois conservatrices qui criminalisent l'homosexualité, en particulier Ouganda, qui distribue les conséquences les plus graves en matière de comportement LGBTQ+ « tabou ».
Ces lois interdisant les relations homosexuelles font écho à l’époque coloniale, perpétuant la discrimination et la violence continues contre la communauté gay. Le choc entre la position progressiste du Vatican et la rigidité sociétale de l’Afrique met en lumière une lutte plus large pour garantir l’égalité à l’échelle mondiale.
De nombreux évêques du Kenya, du Nigeria, du Zimbabwe, du Malawi et d’Afrique du Sud affirment que la décision du pape remet en question les croyances fondamentales de la région. Ils craignent que cette décision puisse éloigner l’Église de ses fidèles et exacerber les tensions entre le Vatican et la population catholique africaine.